jeudi 14 juin 2012

Crédit Agricole : la formule magique !



Selon un article paru dans le Wall Street Journal (lire ici), le Crédit Agricole étudie, parmi d'autres scénarios, les modalités de son retrait de Grèce et de sa filiale Emporiki, ainsi que la possibilité de la fusionner avec d'autres banques grecques en cas de sortie du pays de la zone euro, rapporte mercredi le Wall Street Journal.

Interrogé par l'AFP, Crédit Agricole SA s'est refusé à tout commentaire.


Selon le site du quotidien, la banque française envisagerait notamment de fondre Emporiki dans l'union de plusieurs établissement hellènes, héritant d'environ 10% des parts de l'ensemble nouvellement formé.
Crédit Agricole songerait également, toujours en cas de changement de devise de la Grèce, de rompre tous ses liens avec Emporiki, pour éviter le risque de contagion...


Bon déjà, on se demande bien pourquoi le 13 juin l'action Crédit Agricole à +3.5% pendant que ses "confrères bancaires" (BNP et Société Générale) sont dans le rouge.. : que les actions des banques finissent mal la journée avec les tensions sur l'Espagne n'étonne personne !
Mais que cet article sur le Crédit Agricole sorte juste après une belle journée pour l'action du groupe sent quand même assez mauvais le délit d'initié.. Il y avait évidemment des gens au courant, on se demande bien ce que fait une fois de plus l'AMF (L'Alliance des Maffieux de la Finance).

Mais au fond ce qui m'interpelle le plus dans cet article et que je nomme donc "la formule magique", c'est la méthode envisagée (fondre Emporiki dans l'union de plusieurs établissements héllènes)..

On prend mettons une dizaine de petites poubelles, on les met dans un gros conteneur, ça fait une poubelle plus grosse, avec des poignées, certes c'est plus pratique pour la vider, mais ça reste une poubelle !

Et c'est exactement sur ce modèle qu'a été monté Bankia, avec des caisses d'épargne régionales.

Ils le font exprès vous croyez ?

Effectivement on connait déjà la suite : une fois cette gigantesque poubelle constituée, on trie les déchets, on refourgue aux états les actifs pourris, et on cède les branches rentables à des intérêts privés.. Exactement ce qu'on fait pour Dexia (90 milliards d'euros de garanties à la charge de l'état français sur les actifs pourris, pendant qu'on vend la branche rentable à un autre établissement).

On nous refait le coup chaque année : on appliquera ensuite le génialissime concept de "Too big to fail" (mais bandes de crétins, avant de tout mettre dans le conteneur, ce n'était pas trop gros pour faire faillite..).

Les apôtres du capitalisme en bafouent les règles les plus élémentaires : les banksters deviennent les plus fanatiques communistes dès qu'ils faut assumer leurs pertes : dans ces cas là, vive la nationalisation des pertes
 !




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